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5 Décembre 1915


1 – Bataillon PY, bataillon  BAUDOIN   C.M  CMB

Le colonel reçoit du Colonel CLERMONT TONNERRE, commandant le sous secteur de droite, l’ordre ci-après concernant les dispositions pour la défense de la tete de pont de DEMIR KAPU :

« 1°  La tête de pont de droite est divisée en deux secteurs.
    A droite le secteur du 260e. Commandant du régiment  le Lieutenant colonel BOIGUES ayant sous ses ordres comme infanterie tout son bataillon et qui demandera en cas de besoin des renforts au Colonel commandant la tete de pont.

    A gauche le secteur du 235e . Commandant le Lieutenant colonel VICQ qui aura sous ses ordres tout son régiment, 3 compagnies du 45e avec le chef de bataillon PY et l’escadron divisionnaire. Ce dernier sera placé à DREN  pendant le jour éclairer de ce coté les avenues de l’ennemi et la nuit à ORIZAR.
    La réserve d’infanterie à la disposition du colonel commandant la 113e brigade sera formée d’un bataillon du 45e avec le Lieutenant colonel et d’un bataillon du 148e.
    Ces deux bataillons seront placés dans les points que désignera le Colonel CLERMONT TONNERRE, à portée de soutenir les différents points de la ligne.

2°  L’artillerie placée comme le porte le croquis donné au Général de division, divisée en secteur du 260e (Commandant GERARDSTEIN) et secteur du 235e (Commandant PETIOT)  est dans chaque secteur aux ordres du Lieutenant Colonel  commandant le secteur sous la direction du Lieutenant Colonel commandant l’artillerie de la 57e division et du Colonel commandant  la 113e brigade , commandant la tete de pont de droite.

3°  La 4e compagnie du bataillon PY restera toujours à la gare pour aider aux chargements des trains et au service de la gare.

4° Le Colonel CLERMONT TONNERRE visitera de matin toute la ligne de la tete de pont et rendra compte au Général de division de cette inspection. Il est prié de passer avant son départ chez le Général commandant la division.

    Le Général commandant la 57e division : signé LEBLOIS.


 Le bataillon du 45e réserve d’infanterie de tete de pont s’installera  dans le secteur du Lieutenant Colonel VICQ près d’ORIZAR et fera occuper par une compagnie le manchon situé à 400 m environ au sud de ce village.
L’autre bataillon de réserve du 148e s’installera dans le secteur du Lieutenant Colonel BOIGUES à 300 m environ à l’ouest du « Pont des Pionniers » du 260e .

En cas d’urgence seulement, les commandants de secteur feront appel à la réserve stationnée dans leur secteur et rendront compte aussitôt au Colonel commandant la tête de pont.
Chacun de ces bataillons enverra un agent de liaison monté à la brigade.
La C.M.B (Lieutenant GUILLOT) sera à la disposition du Lieutenant Colonel BOIGUES et la C.M 45e sera à la disposition du Lieutenant Colonel VICQ.
Il sera rendu compte ce soir à la brigade des emplacements occupés par les sections de Mitrailleuses dans chaque secteur.
                DEMIR KAPU le 5 décembre 1915
            Le Colonel CLERMONT TONNERRE commandant la tete de pont

                        Signé  CLERMONT TONNERRE »


Compte rendu adressé par le Lieutenant Colonel MOREL dans la matinée du 5 au Lieutenant Colonel VIGNIER commandant la 8e brigade à MIROVCA : 14 heures

« Bataillon PY à la disposition du Colonel VICQ surveillant la région ORIZAR face au sud. Une compagnie de ce bataillon chargée de l’embarquement en gare de DEMIR KAPU.
Bataillon BAUDOIN , réserve de secteur à la disposition du Colonel commandant la 113e brigade à cheval sur la BOZAIRA à hauteur d’ORIZAR.
La compagnie MICHEL du 1e bataillon, la C.H.R et le P.C du Colonel à l’embranchement de la piste DEMIR KAPU – PIZDEVO et DEMIR KAPU – DRAHOVICA

C.M 45e répartie : 2 sections avec le bataillon LEVY du 235e face à BESVICA , 2 sections avec le bataillon PY.
D’après les ordres donnés par la 57e D.I la C.M.B doit être dirigée vers STRUMICA »

Ordre communiqué par le Lieutenant Colonel  au Capitaine PY
« Les 3 compagnies du bataillon PY continuent leur mission de surveillance dans les secteur du Lieutenant Colonel VICQ
La compagnie MARLIER reste à la gare chargée de l’embarquement

Le bataillon BAUDOIN fractionné en 2 éléments
2 compagnies auxquelles s’adjoindra la compagnie MICHEL sous les ordres du plus ancien capitaine
Elément  de la rive droite
2 compagnies soue le commandement du chef de bataillon BAUDOIN réserve du Colonel VICQ
C.M. 45e à la disposition du Colonel VICQ
2 sections rive gauche   2 sections rive droite
C.M.R et P.C du Lieutenant colonel avec les éléments de la rive gauche de la BOZAWA. »
Le Lieutenant Colonel porte son P.C à l’Est de DRASEVICA sur les pentes de la rive gauche de la BOZAWA. Il se trouve aussi près du P.C  du Lieutenant Colonel VICQ placé sur la rive gauche de la BOZAWA  du P .C du Commandant BAUDOIN placé sue la rive droite près d’ORIZAR. Il se met en communication téléphonique avec eux.

La compagnie MICHEL bivouaque avec le drapeau près du P.C. du Lieutenant Colonel.
Le 235e qui occupaient depuis plusieurs jours des positions avoisinantes DEMIR KAPU les avait organisées défensivement  créant une deuxième ligne de défense avec tranchées mais sans fils  de fer. La 1ère ligna avait comme principale position défensive face à l’ouest, un important manchon à l’ouest des ruines de DRAZEVICA. Dans la journée les Bulgares sondent notre ligne par de petites reconnaissances avec quelques attaques plus vigoureuses vers 14 h 30. Vers 16 h 30 ils déclenchent une violente offensive dans la direction du mamelon ouest de DRAZEVICA tenu par des forces du 235e.

Le Lieutenant colonel MOREL reçoit  à 18 h 30 du Lieutenant Colonel VICQ l’ordre ci-après :

« Le grand mamelon clef de notre position est enlevé par l’ennemi. Je viens de donner l’ordre au Commandant BAUDOIN d’envoyer ici les 2 compagnies disponibles du 3e bataillon. Prenez le commandement de la 2ème ligne et de toutes les troupes qui se replieront sur cette 2ème ligne.

Je donne l’ordre au Commandant BONVALET de se replier sur la 2ème ligne et de se mettre sous vos ordres. »

Le Colonel MOREL envoi au Capitaine RENAUD commandant la 10e compagnie l’ordre suivant :

« Tenez avec votre compagnie entière et la compagnie BROUSSE les tranchées de seconde ligne que vous avez reconnues ce soir, et recueillez sur cette position les éléments de 1ère ligne qui sont actuellement engagés.
Liez vous à droite avec le bataillon du 260e et à gauche avec la ?  BONVALOT du 235e  (tenir à tout prix sur cette seconde ligne)
Je reste au P.C  où fonctionnera toute la liaison.
Tenez moi au courant des unités qui se replieront à votre hauteur et donnez leur mon P.C »

A 19 h 15 compte rendu du Capitaine RENAUD
« Le Capitaine RENAUD a l’honneur de rendre compte  qu’il arrive prendre position au moment le 235e a lâché complètement la position et se replie par le chemin.
Il n’a pas encore reçu de coups de feu.
Je demande mes mulets à munitions qui seront conduits par le porteur.
En outre je demande si je trouverai en arrière une fraction en position pour assurer mon repli éventuel »

Le Capitaine RENAUD de son propre mouvement s’était porté en avant de la 2ème ligne pour arrêter la poursuite des Bulgares et permettre aux éléments du 235e  de se reformer derrière lui.

Le Lieutenant Colonel MOREL envoie au Colonel VICQ le message suivant   20 h 30
« Le Capitaine RENAUD rend compte à 18 h 50 qu’il arrive prendre position au moment ou le 235e se replie par le chemin.
Je vous pries de m’envoyer un officier connaissant le terrain pour me permettre d’assurer le placement des unités du bataillon BAUDOIN  et prendre les positions pour préparer l’exécution d’une contre attaque permettant  de reprendre     pied dans la position de 2ème ligne qui ne semble pas avoir été atteinte en ce moment.
Je n’ai aucune nouvelles du bataillon BONVALOT
Je suis à mon P.C. »

Réception à 19 h 20 de l’ordre du Lieutenant Colonel VICQ
« Le Commandant BAUDOIN me signale le départ des 2 compagnies du 3e bataillon
Veuillez envoyer quelqu’un à leur rencontre aux ruines de DRUCEVICA
Je les ferai accompagner jusque là
Je pense qu’il y a lieu d’installer votre bataillon sur la 2e ligne principale de résistance de façon à recueillir mes compagnies pour leur permettre de se reformer.
Je vous serais obligé de me faire connaitre vos intentions au sujet des emplacements que vous comptez assigner au 3e bataillon.
Veuillez vous mettre en relation avec le Commandant LEVY qui commande le 6e bataillon. Il vous donnera toutes indications utiles.
Le Général de division ne veut à aucun prix évacuer cette position principale.
Veuillez étudier la possibilité de faire demain au jour une contre attaque pour reprendre la position avancée perdue et me faire part de vos observations.
Le concours des 2 batteries de 75 et de la batterie de montagne serait assuré. Avez-vous des nouvelles du bataillon BONVALLET qui se replie sur vous. »

Le Lieutenant Colonel MOREL prend toutes ses dispositions pour remplir     la mission qui lui a été confiée par le Lieutenant Colonel VICQ.
Il demande au Lieutenant Colonel VICQ qu’il lui accorde de replacer à la tête du 3e bataillon  le Commandant BAUDOIN.
21 h 10 «  le 3e bataillon ayant une mission bien déterminée :
1° réoccuper la position de 2e ligne
2° prendre part à l’exécution éventuelle d’une contre attaque .
Je vous demande de le replacer sous le commandement de son chef, le commandant BAUDOIN »

Il envoie à 20 h 30 au Capitaine RENAUD l’ordre suivant :
«  Afin de permettre aux unités du 235e qui se sont repliées de se reformer à l’abri , je vous envoies les 2 autres compagnies de votre bataillon (9e et 12e) que vous ferez placer à votre hauteur avec mission pour le bataillon de s’établir solidement à hauteurs des positions de seconde ligne que vous avez reconnues.
Ces compagnies se trouvent aux ruines de DRACEVICA d’où vous les ferez diriger sur leurs emplacements. Dès que cette opération sera terminée faites le moi connaitre.
Mon intention est de préparer demain matin avec le concours de l’artillerie, la réoccupation des points d’où l’ennemi pourrait gêner les opérations d’embarquement. »
Puis il part dans la nuit noire avec 2 officiers du 235e reconnaitre les positions occupées par nos troupes, les organiser, arrêter ses décisions pour les attaques qui lui paraitrait nécessaire de commander à l’aube du 6.

Ordre reçu du Colonel VICQ vers 22 h 15 :
« Nous ne faisons plus de contre attaque demain, nous nous bornons à tenir sur la ligne où se trouve actuellement le 3e bataillon du 45e.
Je vais téléphoner au Commandant BAUDOIN de reprendre le commandement de son bataillon si vous y tenez. Et le Commandant BONVALLET prend le commandement de la 2e ligne de résistance jusqu’à votre arrivée.
Veuillez me dire si vous êtes toujours disposé à prendre ce commandement. »

Le bataillon PY et la C.M.B ont eu à la fin de la journée et dans la nuit à subir quelques attaques des Bulgares.
Elles les ont facilement repoussées.

2 – Bataillon OLIVIER

Les 3 compagnies du bataillon OLIVIER stationnées dans la  région PETROVO GAHRES reçoivent pour mission de surveiller les pistes de KOSPRINIKA et RADINA  dans la direction ouest. Le Commandant OLIVIER est prévenu que le chef de comitadjis serbes BALUNSKY (dont le renom est grand parmi tous les siens) doit le couvrir au col à 10 km à l’ouest de PETROVO. Un peloton de cavalerie devra être également  mis à sa disposition pour effectuer des reconnaissances à l’ouest de PETROVO.
En attendant la cavalerie, des reconnaissances d’infanterie sont immédiatement ordonnées.
Les éléments du bataillon étaient disposés comme suit
Compagnie LAPIERRE à l’ouest de PETROVO et sur les pitons à environ 800 m  de ce village envoyant elle-même des patrouilles sur les pitons plus élevés dans la direction de l’ouest.
La compagnie RAUSCHER en échelon à 400 m en arrière et à droite de la précédente, détachant une section sur la piste IROVCA DREN (non marquée sur la carte)
La compagnie LAURENS en échelon, en avant et à gauche de la compagnie LAPIERRE garde les ravins au sud de la PETROVSKA. Une section de cette compagnie au village de GAHRES à 3 km au sud est de PETROVO.
Les reconnaissances d’officiers envoyées vers RADIVA KOPRISNIKA poussent jusqu’à plus de 3 km à l’ouest de PETROVO dans un terrain si difficile qu’elles mettent de 7 à 8 heures pour parcourir aller et retour, ces 3 kms par un mauvais sentier de chèvres  en poussant jusqu’aux crêtes dominant PETROVO.




Glossaire

OLIVIER Louis François 2ème Classe

Présentation

Date de naissance:

 12/03/1891

Lieu de naissance:

 Cuts

Département:

 Oise

Classe:

 1911

Matricule au corps:

 3533

Lieu recrutement:

 Compiègne

Date du décès:

 30/09/1914

Lieu du décès:

 Maricourt

Département:

 Somme

Cause du décès:

 Disparu au combat déclaré décédé par jugement déclaratif

Date de transcription:

 23/12/1920

Lieu de transcription:

 Cuts

Département:

 Oise

Fiche Mémoire des Hommes

 Olivier Louis

Informations complémentaires

 


Date de création : 27/04/2010 ! 19:32
Dernière modification : 27/04/2010 ! 19:32
Catégorie : JMO-1914 à 1919 - Campagne d'Orient
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