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Henri MOREL |
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http://45eri.lescahiersdhistoire.net/data/fr-articles.xml 6 Décembre 19151 Bataillon BAUDOIN bataillon PY, C.M , C.M.B Le Lieutenant Colonel MOREL revient vers 3 heures de sa reconnaissance .Il a vu que les troupes placées sous ses ordres et particulièrement le 3e bataillon ont pu s’établir dans les tranchées de la seconde ligne et même un peu en avant, en particulier grâce à l’initiation du Commandant RENAUD. Les troupes sont disposées comme suit : Compagnie RENAUD à l’est de la piste PRESDEVO liaison à droite avec le 260e. Compagnie BROUSSE tenant la piste de PRESDEVO et les hauteurs à l’ouest prolongée jusqu’à la piste DRACEVICA PRESVICA par la compagnie BELIN. Compagnie DANIS en réserve au nord ouest des ruines de DRACEVICA ; bataillon BOUVALLET ( ?) au sud de la piste précitée, formant réserve ; bataillon LEVY face au sud ouest jusqu’à la BOZAVA en liaison à gauche avec le bataillon PY placé au sud d’ORIZAR face au sud. Le Lieutenant colonel MOREL a jugé qu’avec ses troupes bien en main, il pourra tenir au moins une journée contre les Bulgares. Après s’être concerté avec le Lieutenant Colonel VICQ il a renoncé à un retour offensif qui pourrait être couteux et qui ne parait pas absolument nécessaire. Les compagnies complètent pendant la nuit l’organisation défensive. Ordre d’opérations pour la journées des 6 et 7 décembre« Si une attaque se produit aujourd’hui elle devra être reçue sur toute la ligne par le feu le plus violent et repoussée coute que coute . Si quelques parties de la ligne avaient la faiblesse de céder les Colonels le feraient reprendre aussitôt par les réserves. Cette résistance à outrance sera faite bien entendu sur la ligne de résistance ou ligne principale et non pas sur la position des avant postes qui ne sont fait que pour avertir et pour gagner le temps nécessaire au gros pour se mettre en défense. En attendant une attaque, la journée sera employée au renforcement des défenses accessoires et de tranchées. Le repli aura lieu cette nuit à des heures qui seront fixées ultérieurement et conformément aux ordres ci-après. Il sera réglé de manière que sur la rive gauche les premiers éléments passent le col de CELEVEC à la pointe du jour et sur la rive droite de manière que les derniers éléments aient atteint le tunnel au même moment. Les généraux de brigade, aussitôt réception du présent ordre, prendront sans en référer au Général de Division, toutes les mesures préparatoires nécessaires et règleront tous les détails d’exécution qui permettront aux colonels de régler ceux de la marche. Aucune troupe, à partir du moment où elle se repliera, ne sera reportera plus en arrière pour n’importe quelle cause. Elle sera toujours soutenue en cas d’attaque et ne fera que de s’arrêter. Si l’attaque est trop vive pour la repousser par ses feux rapides, elle repartira aussitôt qu’elle aura pu faire partir ses blessés. Toutes les dispositions seront prises pour que ceux-ci soient enlevés le plus rapidement possible. Les brancardiers seront intercalés à cet effet dans les colonnes. Arrivés au col de CELEVEC pour la rive gauche et au tunnel pour la rive droite, les troupes passeront en serrant le plus possible et presseront le pas de l’autre coté. Les premiers ne feront aucune halte, même horaire, avant 2 heures de marches ce qui est le temps nécessaire pour que toutes les troupes derrière elles aient pu franchir le passage. Les suivantes pourront s’arrêter plus tôt à mesure qu’elles en auront moins derrière elles. A partir de cette première halte, elles pourront faire les autres haltes horaires comme il est de règle, mais n’oublieront pas que jusqu’au débouché de STRUMITZA elles ne peuvent s’arrêter qu’en arrêtant la colonne et engorgeant le défilé. Toutes camperont à STRUMITZA où les campements seront dirigés aujourd’hui par la gare de DEMIR KAPU » Ordre particulier pour le repli 235e et 45e « A l’heure marquée, toutes les compagnies quitteront à la fois leurs tranchées sans faire le moindre bruit et formeront par les soins du Lieutenant Colonel VICQ autant de colonnes qu’il y a de chemins pour rejoindre le tunnel par lequel elles marcheront sans désemparer et le passeront en se serrant. Les réserves auront naturellement précisé le départ des compagnies en première ligne. » Le Lieutenant Colonel MOREL donne ses ordres en conséquence. Les Bulgares attaquent à plusieurs reprises dans la journée sur toute la ligne, en particulier sur le bataillon BAUDOIN. Ils espèrent sans doute exploiter leurs succès de la veille au soir. Ils seront déçus. L’attaque la plus sérieuse se produit vers 13h sur la compagnie BELIN gauche du 3e bataillon puis s’étend au bataillon LEVY. La compagnie BELIN est soutenue par le 2e peloton de la compagnie DANIS qui avait été gardée en réserve. Les Bulgares arrivent à l’assaut jusque devant nos lignes mes nos hommes les fusillent avec le plus grand calme et peuvent les arrêter à quelques mètres des tranchées. Les cadavres permettent d’identifier le 18e Régiment d’infanterie bulgare. Une nouvelle attaque plus violente a lieu vers 15h 30 sur la compagnie RENAUD. Elle aura le même sort que les précédentes. Il est digne de remarquer que dans toutes les attaques prononcées contre nous, le 45e a pu constater la tactique suivante des Bulgares : Le matin, petites attaques sur presque toute la ligne pour déterminer nos positions et trouver un point faible, dont la longueur de nos lignes permet presque toujours l’existence. Attaques plus violentes dans la journée pour donner le change pendant que se prépare l’attaque du soir. Attaque très violentes à la tombée du jour. Toutes nos troupes et le bataillon BAUDOIN ayant vigoureusement repoussé les attaques de la soirée, le début de la nuit se passe dans une tranquillité relative, et nos troupes pourront décrocher sans difficultés à 14h conformément aux ordres donnés. Aux dernières lueurs du jour, on a entendu distinctement du P.C du Lieutenant Colonel MOREL quatre détonations successives d’une pièce d’artillerie ennemie dans la direction de DEMIR KAPU. Cette pièce parait être située à l’est de PRESDEVO. Heureusement qu’il est trop tard pour que l’ennemi puisse régler son tir, les coups se perdent au-delà de la gare. 2 Bataillon OLIVIER Le début de la journée du 6 se passe sans incidents. Nos troupes savent d’ailleurs qu’elles doivent être couvertes par BA . (illisible) Envoi de bonne heure, dans la matinée, de deux reconnaissance d’officiers : le Lieutenant RICHARDOT sur la piste de RADINA ; le Sous Lieutenant CHA sur la piste de KAPRISCINA à l’ouest. La reconnaissance du Lieutenant RICHARDOT n’étant pas rentrée à 14 heures le sous lieutenant CHA repart à sa rencontre avec 2 hommes. On n’aura plus de nouvelles de ces 2 officiers qui seront portés comme disparus. Vers 16 heures, le commandant Olivier de retour de GABRES, où il était allé examiner des positions de la 3e compagnie, met pied à terre, lorsque subitement une canonnade intense se déclenche et que les réserves des unités établies sur les pentes à l’ouest de PETROVO sont mitraillées à outrance. La surprise est complète. Les deux pièces de canon bulgares qu’on voit sur les mamelons, leurs mitrailleuses crachent sans discontinuer sur les bivouacs et sur les hommes touchant leurs lettres, leurs colis, mangeant leur soupe. Nos avant postes fouillent avidement les ravins et ne voient rien. La nuit tombe. La situation devient critique. Les hommes qui se sont jeté à l’abri dans les ravins avoisinants immédiatement leurs bivouacs se regroupent au commandement de leurs officiers. Un par un ils rampent sous les obus et les balles pour tenter de reprendre leurs équipements et leurs fusils. Malheureusement un certain nombre d’armes sont déjà hors de service. Les unités regroupées se préparent à gagner leurs emplacements de combat. Mais les bulgares ne leur en laissent pas le temps. Massés dans un repli de terrain, ils poussent à fond une attaque à la baïonnette contre la gauche de la ligne, et profitant d’un cheminement, menacent directement le village. On entend leurs « hourra » frénétiques tandis qu’ils dévalent, aussi rapidement qu’il leur est possible, les pentes boisées. Les compagnies RAUSCHER et LAPIERRE se replient en bon ordre et s’arrêtent en avant du pont de la piste de PETROVO, sur le ruisseau de la rive gauche de la PETROVSKA, et s’y établissent pour la nuit. Peu avant l’attaque, trois sections restant de la compagnie LAURENS venaient de partir pour GABRES où elles devaient renforcer la section qui s’y trouvait déjà. Elles sont également obligées de se replier dans la direction de MILETKOVO. Pertes . 2 officiers disparus RICHARDOT et CHA (ces officiers ont été signalés prisonniers des bulgares) 1 tué 12 blessés 6 disparus GlossaireOLIVIER Louis François 2ème Classe
Date de création : 27/04/2010 ! 20:56
Dernière modification : 27/04/2010 ! 21:00 Catégorie : JMO-1914 à 1919 - Campagne d'Orient Page lue 4285 fois Réactions à cet article
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