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Henri MOREL |
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http://45eri.lescahiersdhistoire.net/data/fr-articles.xml 29 août 1914
Départ de MONTCORNET pour LA CHAUSSEE (sud de la grand route de MARLE) GUSTAVE MOCQ soldat brancardier est griévement blessé il est le seul rescapé parmi des 18 soldats de son groupe.
Voici comment s'est déroulée pour le sergent Georges Pettgen, du 45e régiment d'infanterie, la bataille de Guise : " Dans la nuit du 29 au 30 août, notre section est en avant-garde, à la ferme de " La Bretagne " située sur la route nationale à 500 mètres de la sortie nord de Le Hérie. Nos sentinelles sont placées en éventail autour des bâtiments, face à Guise occupée par l'ennemi depuis la veille. " Le 30, au lever du jour, nous constatons la présence des Allemands à quelques centaines de mètres de nous : ils ont progressé durant la nuit en direction du sud et occupent toutes les hauteurs devant nous. Bientôt les coups de feu commencent, s'intensifient rapidement, se propagent partout. Nous quittons la ferme, descendons vers une cuvette, remontons légèrement la pente et restons accrochés en tirailleurs le long d'un talus orienté est-ouest. Notre compagnie s'appuie sur la route et regarde maintenant la ferme de " La Bretagne ". " Nous sommes bien engagés dans la bataille et resterons fixés là jusqu'à la fin de l'après-midi. Partout, à droite, à gauche, devant nous, jusqu'aux points les plus éloignés où portent nos regards, la campagne est couverte de fantassins français à notre hauteur, de fantassins allemands en face. " Des deux côtés, les troupes sont déployées en tirailleurs. Le feu devient de plus en plus violent. Les cibles sont apparentes et on tire " dans le tas ". Nous sommes aussi très " arrosés ". A flanc de coteau, les sections allemandes, en rangs serrés, non déployées, avancent en rampant, rejoignant peu a peu leurs lignes de tirailleurs. Les balles sifflent dru. Le tambour de la section a sa caisse trouée. L'artillerie ennemie, abritée dans les vallons, reste invisible mais nous envoie de nombreux 77 à shrapnels. " Nous brûlons des quantités de munitions. Les fusils sont chauds. Les étuis s'accumulent en lignes continues. Jamais nous n'avons vu autant d'ennemis devant nous. " Dans la matinée un incendie fait rage derrière nous à l'entrée nord du village : c'est une ferme qui brûle et les blessés qui s'y étaient réfugiés s'en échappent s'ils le peuvent mais les autres périront. " Ce 30 août est un dimanche. La température est accablante. De nombreux camarades sont frappés d'insolation et transportés vers l'arrière. Nous " crevons " littéralement de soif . " Vers la fin de l'après-midi nous reculons sur la route de Le Hérie et atteignons les maisons du village et leurs jardins. Nous pouvons enfin nous rafraîchir en mangeant des fruits, des tomates et carottes et en suçant des feuilles de salade. Tout le vallon d'est en ouest sépare les masses de combattants : les Allemands sur les pentes sud, les Français sur les pentes nord. " La fusillade continue avec intensité et les deux artilleries donnent sans arrêt. Le combat ne s'est arrêté qu'à la tombée du jour et nous sommes restés sur le terrain pour y passer la nuit. " Aux premières heures du lendemain 31, nous battons en retraite par la route nationale jusqu'à Marle où nous voyons des milliers de civils fuyant vers le sud-ouest. Suivant les consignes reçues, nous les bloquons au passage à niveau, près de la gare, afin de permettre aux troupes et à leurs convois de continuer leur repli. " Du 28 au 31 août, la bataille de Guise, sur son vaste front de 25 kilomètres d'ouest en est, devait coûter la vie à neuf mille combattants, français et allemands, qui sont inhumés dans les trois cimetières du Sourd, de Meunevret et de la Désolation, à deux kilomètres au sud de Guise. Quel souvenir conserve le sergent Pettgen de ces combats meurtriers ? " C'est d'abord, dit-il, qu'aucun de nous, même pas notre capitaine, ne se rendait compte exactement de l'ampleur de la bataille à laquelle nous participions ni de l'étendue de son front. Nous ne l'avons su que longtemps après. " Ensuite, c'est que nous n'aurions jamais vu autant de troupes en action. Sur l'ensemble visible du champ de bataille, on pouvait apercevoir des milliers et des milliers de fantassins. Dix jours après, en reprenant l'offensive du 5 au 13 septembre, nous poursuivrons l'ennemi dans des formations moins denses et moins nombreuses. Trois semaines plus tard commencera la guerre de tranchées et l'ennemi restera invisible. "
Source: http://1914ancien.free.fr/guisebea.htm 30 août 1914
Ce btn y arrive à minuit et reçoit l’ordre de s’établir en repli pour le cas où une attaque de nuit de la brigade SAURET échouerait.
31 août 1914Le parcours du régiment en ce mois d'août 1914
En fin de journée du 30 août le régiment marche sur CRECY sur SERRE arrivée vers 20 h et cantonnement. Source: JMO 8ème brigade d'infanterie
Date de création : 22/04/2009 ! 20:50
Dernière modification : 07/09/2014 ! 08:38 Catégorie : JMO-1914 à 1919 - Année 1914 Page lue 6343 fois Réactions à cet article
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