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EN SERBIE – DE KRIVOLAK A LA CERNA

Au petit jour, nous avons franchi la frontière serbe et nous débarquons bientôt à Krivolak (13 Novembre), tandis que le canon tonne assez proche.

Les abords de la gare sont affreux. On croirait quelque coin sordide de la banlieue ou plutôt de la zone parisienne. Mais le vent est tombé et le soleil luit, radieux.

De Krivolak on gagne Négotin et Kavadar et tout de suite le paysage s’ennoblit. Le village forme avec le Vardar et le cirque de montagnes qui l’entoure un tableau magnifique.

Négotin est une pauvre petite ville qui porte encore les dures traces de la dernière guerre balkanique. Elle ne manque pas de pittoresque avec sa tour chrétienne qui voisine le minaret musulman.

Dans Kavadar, un gros bourg de plus de 6.000 habitants, on défile en musique et on campe un peu au-delà, vers 16 heures, tandis que, pendant que se montent les tentes, un enterrement de soldat serbe se déroule auprès de nous. Un pope est en tête. Des soldats en armes suivent. Ils accompagnent de leurs psalmodies et de leurs prières celui dont le convoi nous rappelle que la guerre est là, toute proche, qui nous attend à notre tour.

A minuit, réveil. A 1 heure, le 14 Novembre, on lève le camp et notre action militaire va, désormais, commencer.

Que savons-nous de ce que nous aurons à faire ? Pas grand’chose.

Il y a en Serbie 3 divisions françaises et 1 division anglaise. Le Général Baillud, venu des Dardanelles, commande la 156ème D.I., le Général Leblois la 57ème et le Général de Lardemelle la 122ème, à laquelle nous appartenons. Nous ne sommes pas en tout, Anglais, Français, fantassins, artilleurs, cavaliers, aviateurs et services, 50.000.

L’ennemi qui est en face de nous est autrement nombreux. Il s’agit, pour lui, d’écraser la Serbie et la Roumanie, de s’assurer les pétroles roumains t de faire la jonction avec la Turquie. Aussi, n’a-t-il pas ménagé ses forces et c’est un flot puissant, plus de quatre fois supérieur aux armées serbe et alliée, qui, au travers de la Serbie, va déferler vers nous.

Tandis qu’à l’ouest et au nord se sont les armées allemande et austro-hongroise qui agissent , de notre côté, vers l’est, ce sont les Bulgares que nous allons rencontrer.

Ils se sont emparés d’Uskub et ils cherchent à descendre vers le bas de la Serbie pour barrer la route du sud à l’armée serbe en retraite.

On décide d’essayer contre eux quelque chose du côté de la Cerna.

La Cerna, affluent de la rive droite du Vardar, se fraie, à travers un massif montagneux enchevêtré, un cours difficile. En gros, son trajet décrit une sorte de U dont la partie inférieure, la boucle de la Cerna, se situe au niveau et à l’est de Monastir et dont la partie supérieure droite est précisément la région où nous nous trouvons, tout près de son confluent avec le Vardar.

C’est une région d’âpres montagnes. L’hiver qui s’approche les fait paraitre plus noires et plus désolées. Au fond de ravins abrupts serpentent d’étroites vallées, tourmentées, encombrées de rocs arrachés par le torrent. Le long des parois courent, avec des à-pics impressionnants, des pistes étroites.

C’est par ces sentiers de chèvres que nous allons faire une marche de nuit très pénible, tandis qu’au loin on entend une fusillade grêle. Parfois, dans un fracas plus proche, on devine qu’un mulet vient de s’écraser dans le fond de la montagne.

Au petit jour, nous serions payés de nos peine si nous avions le cœur à contempler le paysage, car nous sommes arrivés au confluent de le Cerna et du Rajec et des gorges d’une sauvage grandeur s’ouvrent devant nous. Nous suivons la Cerna jusqu’à Vozarci où nous la franchissons sur un misérable pont de bois. C’est un pont si fragile et si peu solide qu’on ne fait passer qu’une petite unité à la fois, en rompant le pas. Il nous permet pourtant de nous porter sur la rive gauche de la rivière où nous faisons grand’halte.


Date de création : 19/01/2013 ! 14:49
Dernière modification : 02/12/2013 ! 18:45
Catégorie : Historique du 45e RI - Le 45e RI en 14-18
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