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LES CRETES ROCHEUSES -

Pendant un mois, nous déployons une considérable activité pour aménager notre secteur. Les tranchées sont améliorées, des postes de commandement et des postes de secours sont établis, des dépôts d'eau et de munitions sont organisés. Vers l'arrière, les pistes pour le ravitaillement en vivres et en matériel sont élargies et doublées de rendement.

Nous fournissons un rude travail. Heureusement, la température est plus clémente. Même, le soir, il commence à faire frais. Le paludisme diminue un peu d'intensité. Par contre, les cas de dysenterie deviennent plus nombreux, sans toutefois faire subir aux effectifs les risques
que la malaria avait fait encourir.

Dès les premiers jours de Novembre, nous sommes prêts pour les nouvelles actions que l'on va nous demander d'entreprendre et qui,pour locales qu'elles doivent demeurer, n'en auront pas moins un effet décongestif sur la gauche de l'armée française, durement engagée dans la région de Monastir.

Le 11 Novembre 1916 est la date choisie pour permettre au 1er Bataillon de parachever l'occupation des Crêtes Rocheuses dont nous ne tenions que la Locomotive.

Au début de l'après-midi, la préparation d'artillerie commence. Comme la configuration du terrain la rend difficile, on l'accompagne de "tirs indirects" de mitrailleuses dont l'efficacité semble assez problématique.

A 14 Heures, les 1ère et 3ème Cies bondissent hors de leurs retranchements, sautent la première ligne bulgare et atteignent en cinq minutes leur second objectif en s'emparant de la Roche Isolée et du Parasol.

Quelques prisonniers sont faits sur la Roche Isolée. Une mitrailleuse est prise au Parasol, au milieu d'armes détériorées et de caisses de munitions abandonnées. Des cadavres ennemis sont demeurés sur place.

Aussitôt l'artillerie adverse concentre son feu sur les tranchées conquises. De Bogorodica, de Guevgueli, de Gurincet, de Mojina nous arrivent des 75, des 105, des 150 et des 210 qui pètent sur le granit.

Des mitrailleuses postées à l'Arbre en Pinceau et au Raviné nous prennent de flanc et rendent les premiers travaux, liaisons et transports, extrêmement difficiles et dangereux.

Jusqu'à 18 heures, la canonnade est ininterrompue; mais elle se spécialise; les gros noirs sont pour l'arrière, les fusants pour nos lignes.

La nuit nous apporte un peu d'accalmie. Nous en profitons pour défendre notre conquête par des chevaux de frise et des réseaux Brun et Ariba qu'on jette, en toute hâte, en avant de nos positions nouvelles.

Et quand, après un bombardement fort vif, la contre-attaque d'infanterie jaillit vers nous, elle se brise sur nos fils de fer et recule sous nos feux de fusils et nos barrages de grenades.

A minuit, l'artillerie redouble de violence. Quatre fusées blanches, lancées vers le ciel, déclenchent une nouvelle contre-attaque. Repoussée, elle trouve un temps de répit dans un nouveau bombardement bulgare, puis à 2 heures, le 12 Novembre, elle reprend plus considéra-
ble encore que précédemment. Nos projecteurs l'aveuglent, nos mitrailleuses et nos batteries la déciment. Mais l'ennemi ne veut pas céder. Jusqu'au petit jour, il continuera ses efforts aussi vains que désespérés.

Toute la journée du 12 se passe en fiévreux travaux de défense que nos adversaires prétendent empêcher par le feu de leurs canons. L'arrosage ne cesse guère et s'il a des rémittences, il a aussi de cruels paroxysmes.

Vers le soir un déserteur bulgare vient nous apprendre que deux bataillons se préparent à contre attaquer, l'un à la jonction du 148eme et du 45eme, c'est-à-dire à notre extrême droite, I'autre vers Hadji-Bahri-Mah.

Ils peuvent venir. Malgré les difficultés de transport, un énorme matériel avait été amené en place. Le ravitaillement en munitions et en vivres, l'évacuation des blessés et des morts, avaient été effectués nonobstant la peine et le danger.

Le 13 Novembre au matin, la position des Crêtes Rocheuses conquise et organisée défiait toute contre-attaque ennemie. Les Bulgares ne s'y trompent pas et ils abandonnent le projet que nous avait révélé, leur déserteur.

Pendant 4 ou 5 jours des rectifications de lignes ont lieu du côté du 2ème Bon du 45ème et des compagnies du 148eme qui encadrent notre 1er Bon.

Le 19 Novembre 1916, nous apprenons la prise de Monastir en même temps que nous parviennent les récompenses méritées par le succès du 1er Bon.

« Le Général Leblois, commandant provisoirement l'armée française d'Orient, cite à l'ordre de l'Armée, le 1er Bon du 45eme d'Infanterie, sous le commandement du Capitaine Marlier, compagnies commandées par le capitaine Rauscher, le capitaine Sire, le Lieutenant Michel, le Sous- Lieutenant Germain.

Le 11 Novembre 1916, s'est brillamment emparé d'une importante position ennemie, sur laquelle il s'est maintenu et organisé, malgré un bombardement intense et de violentes contre attaques qui ont duré pendant deux jours consécutifs ».


 

 

LES CRETES ROCHEUSES -

Pendant un mois, nous déployons une considérable activité pour aménager notre secteur. Les tranchées sont améliorées, des postes de commandement et des postes de secours sont établis, des dépôts d'eau et de munitions sont organisés. Vers l'arrière, les pistes pour le ravitaillement en vivres et en matériel sont élargies et doublées de rendement.

Nous fournissons un rude travail. Heureusement, la température est plus clémente. Même, le soir, il commence à faire frais. Le paludisme diminue un peu d'intensité. Par contre, les cas de dysenterie deviennent plus nombreux, sans toutefois faire subir aux effectifs les risques
que la malaria avait fait encourir.

Dès les premiers jours de Novembre, nous sommes prêts pour les nouvelles actions que l'on va nous demander d'entreprendre et qui,pour locales qu'elles doivent demeurer, n'en auront pas moins un effet décongestif sur la gauche de l'armée française, durement engagée dans la région de Monastir.

Le 11 Novembre 1916 est la date choisie pour permettre au 1er Bataillon de parachever l'occupation des Crêtes Rocheuses dont nous ne tenions que la Locomotive.

Au début de l'après-midi, la préparation d'artillerie commence. Comme la configuration du terrain la rend difficile, on l'accompagne de "tirs indirects" de mitrailleuses dont l'efficacité semble assez problématique.

A 14 Heures, les 1ère et 3ème Cies bondissent hors de leurs retranchements, sautent la première ligne bulgare et atteignent en cinq minutes leur second objectif en s'emparant de la Roche Isolée et du Parasol.

Quelques prisonniers sont faits sur la Roche Isolée. Une mitrailleuse est prise au Parasol, au milieu d'armes détériorées et de caisses de munitions abandonnées. Des cadavres ennemis sont demeurés sur place.

Aussitôt l'artillerie adverse concentre son feu sur les tranchées conquises. De Bogorodica, de Guevgueli, de Gurincet, de Mojina nous arrivent des 75, des 105, des 150 et des 210 qui pètent sur le granit.

Des mitrailleuses postées à l'Arbre en Pinceau et au Raviné nous prennent de flanc et rendent les premiers travaux, liaisons et transports, extrêmement difficiles et dangereux.

Jusqu'à 18 heures, la canonnade est ininterrompue; mais elle se spécialise; les gros noirs sont pour l'arrière, les fusants pour nos lignes.

La nuit nous apporte un peu d'accalmie. Nous en profitons pour défendre notre conquête par des chevaux de frise et des réseaux Brun et Ariba qu'on jette, en toute hâte, en avant de nos positions nouvelles.

Et quand, après un bombardement fort vif, la contre-attaque d'infanterie jaillit vers nous, elle se brise sur nos fils de fer et recule sous nos feux de fusils et nos barrages de grenades.

A minuit, l'artillerie redouble de violence. Quatre fusées blanches, lancées vers le ciel, déclenchent une nouvelle contre-attaque. Repoussée, elle trouve un temps de répit dans un nouveau bombardement bulgare, puis à 2 heures, le 12 Novembre, elle reprend plus considéra-
ble encore que précédemment. Nos projecteurs l'aveuglent, nos mitrailleuses et nos batteries la déciment. Mais l'ennemi ne veut pas céder. Jusqu'au petit jour, il continuera ses efforts aussi vains que désespérés.

Toute la journée du 12 se passe en fiévreux travaux de défense que nos adversaires prétendent empêcher par le feu de leurs canons. L'arrosage ne cesse guère et s'il a des rémittences, il a aussi de cruels paroxysmes.

Vers le soir un déserteur bulgare vient nous apprendre que deux bataillons se préparent à contre attaquer, l'un à la jonction du 148eme et du 45eme, c'est-à-dire à notre extrême droite, I'autre vers Hadji-Bahri-Mah.

Ils peuvent venir. Malgré les difficultés de transport, un énorme matériel avait été amené en place. Le ravitaillement en munitions et en vivres, l'évacuation des blessés et des morts, avaient été effectués nonobstant la peine et le danger.

Le 13 Novembre au matin, la position des Crêtes Rocheuses conquise et organisée défiait toute contre-attaque ennemie. Les Bulgares ne s'y trompent pas et ils abandonnent le projet que nous avait révélé, leur déserteur.

Pendant 4 ou 5 jours des rectifications de lignes ont lieu du côté du 2ème Bon du 45ème et des compagnies du 148eme qui encadrent notre 1er Bon.

Le 19 Novembre 1916, nous apprenons la prise de Monastir en même temps que nous parviennent les récompenses méritées par le succès du 1er Bon.

« Le Général Leblois, commandant provisoirement l'armée française d'Orient, cite à l'ordre de l'Armée, le 1er Bon du 45eme d'Infanterie, sous le commandement du Capitaine Marlier, compagnies commandées par le capitaine Rauscher, le capitaine Sire, le Lieutenant Michel, le Sous- Lieutenant Germain.

Le 11 Novembre 1916, s'est brillamment emparé d'une importante position ennemie, sur laquelle il s'est maintenu et organisé, malgré un bombardement intense et de violentes contre attaques qui ont duré pendant deux jours consécutifs ».


 

 

 

 


Date de création : 19/01/2013 ! 15:10
Dernière modification : 09/12/2013 ! 20:24
Catégorie : Historique du 45e RI - Le 45e RI en 14-18
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