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Henri MOREL |
RAPHAEL COURSIN Raphaël COURSIN est né le 30 mars 1888 à Vieux-Viel en Bretagne, au recrutement de Saint-Malo, il porte le n° 22 de la classe 1908 et est incorporé au 25ème R.I.
Ce premier combat mené avec l’impétuosité, la « furia » bien connue du Français, contre un ennemi terré, coûte au régiment des pertes énormes. Les éléments du 25ème forts dispersés et réduits furent contraints au repli en direction de Le Roux et de Sart-Eustache. Sous un feu terrible d’artillerie, le dégagement des unités commence tant bien que mal, petits groupes par petits groupes. Pour permettre aux autres unités de se décrocher, il faut protéger la retraite. C’est ainsi que les 4 compagnies du IIIème bataillon, les 9ème, 10ème, 11ème et 12ème compagnies reçoivent la mission de se cramponner au plateau de la Belle-Motte sur la ligne Le Roux-Presles et d’y tenir coûte que coûte. Les fantassins se mettent donc à creuser en hâte des tranchées et s’y installent. Mais les mitrailleuses allemandes ne leur laissent pas le temps de s’enfouir bien profondément. C’est aux cours de ces combats que Raphaël perd la vie. Il avait 26 ans. Sa fiche « Mémoire des Hommes » nous indique qu’il est « Mort pour la France » le 22 août 1914. C’est le premier fils de la famille Coursin à donner sa vie pour la patrie. Quatre autres suivront. Le plus grand courage fut déployé. Les officiers et soldats lutèrent héroïquement. Tous seraient à citer. Le lieutenant Bricout, commandant la 3ème section de mitrailleuses qui protégeaient le mouvement de l’infanterie, tomba mortellement frappé sur sa pièce qu’il servait lui-même, ayant perdu tout son personnel. Le Sous-Lieutenant Georges Cotelle, de la 9ème Compagnie, 1ère Section, sera également atteint à deux reprises. Une troisième balle au ventre lui sera fatale. Le soir, au bivouac, un appel sommaire faisait ressortir la perte de 20 officiers et 1.400 hommes. Dans l’après-midi du lendemain et au crépuscule, malgré ses pertes de la veille, le régiment contre-attaque avec âpreté et furie dans les bois d’Oret, augmentant encore le chiffre de ses morts. La retraite commence. La frontière belge est tristement franchie le 26 août par les populations affolées qui fuyent dans la crainte des horreurs de l’invasion. Le cœur serré devant ces interminables colonnes de misère, nos soldats aspiraient à la reprise du combat. Deux jours plus tard, devant Le Sourd sur les bords de l’Oise, puis le lendemain entre Puisieux et Colonfay, ils contribuaient puissamment au succès, malheureusement de courte durée, de la bataille de Guise.
Sources : SGA Mémoire des Hommes Historique du 25ème R.I.
Date de création : 19/10/2010 ! 11:08
Dernière modification : 14/11/2010 ! 00:57 Catégorie : - Témoignage Page lue 6394 fois |