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EN BELGIQUE DU 6 AU 22 AOUT 1914



Les 7;8;9;10 Août 1914 on gagne Rochefort par Sart, Jehonville et Saint-Hubert et on cantonne à Rochefort.

Le 11 Août on quitte brusquement Rochefort vers 2 heures du matin. Réveil sinistre, rassemblement au milieu des autobus qui vrombissent et départ vers le sud pour Paliseul. Ce bond en arrière nous ramène presque à notre point de départ de la Semois.


Le lendemain 12 Août, changement de direction vers l'ouest. On gagne Beauraing par une chaleur accablante, des routes difficiles, des montées pénibles et une poussière effroyable.

Le 13 Août nous retrouvons nos autobus qui nous ramènent vers le nord et nous allons occuper sur la rive sud de la Lesse les villages de Villers-sur-Lesse, Jamblines et Ciergnon.


C'est là que nous devions avoir les premiers contact avec l'ennemi. Le 2ème bataillon en débarquant d'autobus, aperçois un groupe de uhlans, fait feu, en tue deux et en blesse un certain nombre d'autres qui s'enfuient.


Le 14 Août, on sent partout la présence des Allemands. Les avant-postes signalent des mouvements importants de troupes se dirigeant vers Dinant, au confluent de la Lesse et de la Meuse ; Une grosse auto Ofel pilotée par un capitaine d’État-major allemand vient se jeter sur une section de la 7ème compagnie qui fusille à bout portant le capitaine et un sous officier qui l'accompagnait.


Le 15 Août, baptême du feu. A 11 heures du matin, le 3ème bataillon occupait bien tranquillement la route qui surplomb en un rude à pic, la vallée de la Lesse. Le temps était superbe ; un soleil clair et léger créait un climat de vacances dans un ravissant paysage. Une compagnie avait été détachée sur la rivière même, au pont d'Houyet. Tout à coup, canonnade. Des obus rares et mal dirigés, éclatent au dessus et autour du bataillon, sans faire de mal à personne, au milieu de rires et des sarcasmes qui cachent peut-être l'émotion et qui blaguent peut-être l'honneur de ce premier début.


On reste en position jusqu'au milieu de l'après-midi, entendant une fusillade et une canonnade assez vives à notre gauche où le 148ème qui fait brigade avec nous se bat dans la citadelle de Dinant.


Vers 16 heures on gagne la vallée de la Meuse et on a l'impression qu'on se replie après une bataille qu'on n'a même pas engagée. La route est encombrée de convois et de gens qui semblent en plein désarroi : des trains de combat perdus, des paysans qui fuient, des soldats belges sans officiers qui remontent vers Dinant, de l'artillerie belge qui passe au galop en sens contraire.


Tard dans la soirée on cantonne à quelques kilomètres de la frontière française dans de pauvres villages ardennais : Hastières et Insemont.


Le lendemain, le 16 Août 1914, on reprend la marche en avant. Cette fois on va quitter la rive droite pour la rive gauche de la Meuse. Le fleuve coule en direction générale sud-nord et l'infiltration allemande s'accentue à l'est de la Meuse.
Des autobus nous transportent jusqu'à Lesves, au sud de Namur, puis revenant un peu en arrière, nous débarquent à Warnant et à Bioul.


Le régiment qui, dans les quelques heures de la journée est passé sous les ordres de trois groupements différents, reçoit pour mission d'assurer la défense de la rive gauche de la Meuse. Il fait partie du groupe Mangin dont le secteur va de Ahnée à Rouillon et comprend le passage important du pont d'Yvoir.


Du 17 au 21 Août on reste en place ; Mais tous les jours des reconnaissances sont poussées par une compagnie du 1er bataillon sur la rive droite de la Meuse au-delà du pont d'Yvoir. C'est là que le 45ème connaît ses premiers blessés, au cours de petits engagements avec l'infanterie et la cavalerie ennemie, avancées jusqu'à Evrehailles.


C'est là aussi que nous apprenons qu'après la chute de Liège, les Allemands sont entrés à Bruxelles.


C'est là enfin,que nous recevons le premier numéro du Bulletin Officiel des Armées de la République. Parmi les articles en général bien rédigés et intéressants, nous avons la stupéfaction de lire l'histoire d'une escouade allemande faite prisonnière par un fantassin belge, grâce à une tartine de confiture. Pour si peu que nous connaissions de la guerre, il ne nous semblait pas que nous la gagnerions avec des confitures.


Un avenir tout proche allait nous le prouver, car le lendemain c' était Charleroi, et pour le 45ème, Namur.
Tribouillois_Georges_Dubue_Pierre_22_08_14.jpg




Date de création : 19/01/2013 ! 11:11
Dernière modification : 17/02/2013 ! 07:49
Catégorie : - Le 45e RI en 14-18
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