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Henri MOREL |
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http://45eri.lescahiersdhistoire.net/data/fr-articles.xml "CARNET DE GUERRE"de Jules Ali GOFFIN (1890-1977)
.(Cet unique carnet, débute en page 3, laquelle est incomplète. Y manqueraient les premières semaines ou mois de la guerre) Le récit qui suit est celui de Jules quand il était au 148e RI, le 45e RI était le régiment frère de la 8e Brigade. Jules GOFFIN rejondra le 45e RI après la "Bataille de QUENNEVIERES"(cela fera l'objet d'un article) .... comme cela" ou bien "Nous faisons notre Purgatoire sur terre" " Faut avoir tué son père et sa mère pour être livré comme cela ". Ce n'est pas du feu ni des obus qui tombaient par ci par là que mon camarade se plaint, mais du mauvais temps, de cette guerre de tranchées. Tout le monde est découragé, mais si l'on donnait demain officiellement l'ordre de la marche en avant à laquelle on ne croit plus tant on en a parlé, on verrait tout le monde content. Nous sentons les Ardennes d'ici ; à vingt cinq kilomètres d'Asfeld, à Berry au Bac, dans cette limoneuse vallée de l'Aisne, où chaque coup de canon fait crouler des poignées de terre sur ma capote que j'ai étalée sur mes genoux pour écrire. Il faut vous dire que je suis arrivé à être sous terre là ou les balles et les .... n'ont rien à faire mais les percutants, par exemple, ce n'est pas le même. Mon gourbi que l'on appelle irrespectueusement casbah, est de 1m. de longueur et large comme mes épaules. J'ai passé là dix jours heureux, sauf les nuits, cinq jours ensuite à Bouffignereux, puis dix jours à nouveau à la Miette, un endroit moins heureux, là, j'ai tiré ma première cartouche de la guerre ; non, ne croyez pas que ce soit sur 14 1' ennemi, non, sur une perdrix, non atteinte d'ailleurs qui passait dans un sillon devant mon créneau. Carte du secteur de La Miette(Passer le curseur de la souris sur le texte ) Le lendemain tiré sur l'ennemi quelques cartouches, des jours tranquilles en somme, à rappeler le retour stupide par rapport au chemin pris. Cinq jours à Bouffignereux où l'on nous a gâtés, de temps en temps conversation avec Jules SERVAIS. Je n'ai pas encore vu d'hommes d'Aubrives.
HEURES SOMBRESC'est avec plaisir que nous partîmes pour Prouilly (15 février tout le 148e RI part cantonner à Proully Source jmo 148eRI) où j'avais séjourné huit jours étant conducteur ; on allait au repos disait-on ; gaie journée, quel triste lendemain : arrivée du renfort cadre surtout (3 officiers, 21 s/officiers et 180 soldats source: JMO 148e RI) 16 FÉVRIER - MARDI GRAS (1915)
Départ à 1 H du matin. Marche pénible Trigny - Hermonville. Là, chemin de champ, bordé de rails servant au transport de munitions et de blessés : le mal et les malades. Au jour arrivée aux tranchées de 1ère ligne. Ce que je vois en passant le ruisseau en premier c'est un parfait alignement de rectangles de terre fraichement remuée surmontée de croix ; cela rappelle les plus insouciants à la réalité et cela me rappelle pourquoi je suis là. A cette date Jules GOFFIN était à la 9e Cie du 3e Bataillon, le 148e RI a énormément souffert dans le secteur de "La Ferme du Luxembourg" Carte du secteur de La Ferme Luxembourg(Passer le curseur de la souris sur le texte ) Il traine une blessure pendant plusieurs semaines, dont il a du mal à se rétablir. Voilà ce que nous dit le JMO du 45e RI à cette date:
Date de création : 11/01/2010 ! 18:58
Dernière modification : 14/01/2010 ! 21:55 Catégorie : - Carnet Jules GOFFIN Page lue 5928 fois Réactions à cet article
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